Association « l’Uzège »

 

Fondée en 1955, l’association L’Uzège compte aujourd’hui plus de 220 membres répartis sur les communes autour d’Uzès et au-delà. Apolitique, ses membres sont partagés comme à son origine entre résidents et originaires d’Uzès et de sa région,  anciens et nouveaux arrivants, y compris étrangers, et amis d’Uzès. L’Uzège est association d’intérêt général pour le développement  durable, avec un souci de la protection des paysages sans nuire à la dynamique du territoire, et travaille avec tous ceux, élus et responsables, membres de la société civile, qui concourent à l’avenir de ce territoire.  Elle se veut force de proposition auprès d’eux, en cherchant des solutions face aux défis locaux et coordonne son action avec celles d’autres associations poursuivant des objectifs environnementaux, patrimoniaux, sociaux et culturels rejoignant les siens.

Créer du lien

Uzès est un lieu de rencontres entre uzétiens de souche, populations venues de toute part, et « nouveaux arrivants », depuis plusieurs générations, y compris de façon plus récente. Tous se retrouvent pour souhaiter un avenir durable à l’Uzège, où les groupes humains puissent se rencontrer, vivre et construire ensemble.

Agir en amont auprès des élus

« Comment concilier le développement urbain et la protection des paysages et de la convivialité des villages », voilà le thème permanent que décline l’association depuis près de quinze ans.

Maitriser l’urbanisme ne peut consister à se battre « contre » chacun des permis de construire accordé ou « contre » chaque municipalité et son plan local d’urbanisme (PLU), sur un territoire comprenant 50 villages. L’Uzège a donc milité pour la création d’intercommunalités pour structurer le territoire, puis pour la mise en place du Schéma de Cohérence Territoriale.

L’association cherche à se situer en amont de la prise de décision des élus, réunis dans des intercommunalités, et d’agir comme force de sensibilisation et de propositions. Elle cherche à convaincre et à donner des visions d’un avenir durable.

Sensibiliser : « Les Rencontres du Pont du Gard »

Pour sensibiliser les responsables L’Uzège a créé « Les Rencontres du Pont du Gard », espace de rencontres où élus, services de l’Etat et des Collectivités, professionnels (urbanistes, architectes, paysagistes), responsables économiques et associatifs peuvent débattre et échanger à partir d’expériences réussies ailleurs, permettant la prise d’initiatives. L’association a pu organiser 4 manifestations successives et accueille le 19 octobre  2017 ses cinquième Rencontres.

  • Les Rencontres 2005, présidées par Corinne LEPAGE, veulent concilier  développement urbain, respect de l’identité paysagère du territoire et la convivialité des villages. L’idée de création d’un  Parc Naturel Régional (PNR) est lancée,   
  • En 2006, les Rencontres, présidées par Yves DAUGE, approfondissent la création d’un  Parc Naturel Régional en Uzège – Pont du Gard, dont la structure en personnels permanents garantirait la pérennité d’une politique ambitieuse de protection de l’environnement et de maîtrise de l’urbanisation. 

  • En 2007, les Rencontres présidées par André BARBAROUX, Directeur général de la Fédération Nationale des SAFER, se sont centrées sur la préservation des terres agricoles pour l’avenir face aux besoins alimentaires croissants,le défi du réchauffement climatique, et face à la pression de l’urbanisation.

  • En 2009, les Rencontres présidées par Eric ANDRIEU, vice-président de la Région Languedoc-Roussillon se sont tenues sur le thème « quel projet mobilisateur pour notre territoire » avec la promotion de deux structures porteuses, un Groupement d’Action Locale (GAL) et un Parc Naturel Régional (PNR).
  • En 2017, les Rencontres présidée par Marie-Hélène AUBERT, Inspectrice générale du développement durable débattront du projet de création du Parc Naturel Régional des garrigues autour d’Uzès, regroupant 80 communes, entre la Cèze et le Gardon.

 

 

Proposer  

Parmi les dossiers suivis par l’association une étude paysagère avec l’Ecole Nationale Supérieure des Paysages de Versailles a été proposée au Pays, étude qu’elle avait préparée et cofinancée. Cette étude fondatrice a consacré que « le paysage, c’est l’identité du territoire et le bonheur d’y vivre ».

Cette étude a contribué à la création du SCoT outil indispensable de maitrise de l’urbanisme. Une autre étude sur la préservation de la ruralité, a établi une classification des silhouettes de chaque village afin de déterminer les zones constructibles de ces villages et proposé une  logique d’urbanisation de chaque village sans consommation d’espace excessive.

Ces études et efforts ont fortement inspiré la charte paysagère du SCoT et les Documents d’Orientation Générale (DOG) qui cadrent tous les PLU du territoire, ont donné un  cadre juridique digne de la charte d’un Parc Naturel Régional d’il y a quinze ans.

Pour maitriser l’urbanisme et le grignotage par les grandes agglomérations voisines, il faut des projets de territoires ouvrant sur un avenir commun, notamment pour l’agriculture. Faute de projet commun, jamais ne pourrait être maitrisé la consommation des terres agricoles par l’urbanisation, d’où la création d’un Groupe d’Action Locale (GAL) ouvrant l’accès à des crédits européens du programme Leader et la promotion d’un Parc Naturel Régional (PNR).

L’Uzège a  promu un dialogue entre agriculteurs destiné à faire émerger des projets sur la base de visions partagées, dialogue qui a abouti à deux initiatives d’avenir :

  • Un «projet alimentaire territorial » associant agriculteurs, associations, communes et services intercommunaux et pour promouvoir « circuits courts », qualité alimentaire et nutritionnelle;
  • Une démarche stratégique, financée par le fonds Eperon, en vue de dynamiser le tourisme équestre et réhabiliter des circuits et chemins cavaliers.

Agir

L’Uzège est aussi active sur d’autres sujets et sait se mobiliser avec d’autres partenaires associatifs. Elle a notamment :

 

Appuyé l’intégration d’une école dans le réseau des « écoles associées de l’Unesco » et a aidé cette école à introduire la visioconférence avec des écoles à l’étranger,

  • A organisé un séminaire sur les jardins, des journées sur la pierre sèche,
  • S’est mobilisé, avec d’autres associations, contre un projet d’implantation de 125 éoliennes industrielles défigurant les paysages de la région,
  • A initié le projet de réalisation d’un inventaire du petit patrimoine en vue de sa préservation et de sa mise en valeur - projet aujourd’hui achevé par le Pays,
  • Travaillé à la sauvegarde des « fabriques » du château de Castille, à Argilliers, dossier en cours pour lequel une souscription a été lancée.

 

Elle participe en 2010 à la création d’un collectif d’associations pour promouvoir un pacte de

développement durable en Uzège-Pont du Gard, associé à un site www.uzege-pontdugard.org, et est membre de l’APREGG, plateforme des amis du projet de PNR.